Interview de Philippe Knauth
Votre emploi du temps professionnel est déjà très complet, qu’est-ce qui vous a motivé à candidater pour vos congrès et consacrer ainsi du temps à votre mission d'Ambassadeur ?
C’est un défi un peu particulier de faire venir un congrès ; un petit côté sportif et de compétition, qui ne me déplait pas. De plus, cela contribue à améliorer la notoriété de notre communauté scientifique et de la chimie à Marseille, qui a joué de tout temps un rôle dans notre ville, notamment autour de l’industrie du savon, mais était peut-être un peu sous-évaluée ces dernières années. En tant que président de la section régionale de la Société Chimique de France, je ne peux que m’en réjouir.
Je me suis lancé aussi parce que maintenant la ville de Marseille a les équipements et l’environnement nécessaires pour accueillir de grands congrès nationaux et internationaux. La multiplication des congrès ces dernières années le démontre. Pour être motivé, il faut avoir espoir que la candidature aille jusqu’au bout. A présent, Marseille a toutes ses chances…
Selon vous, quels sont les critères essentiels pour faire venir un congrès à Marseille ?
La compétition est rude au plan national et international. Beaucoup de chercheurs rêvent d’organiser le congrès de « leur » communauté de prédilection dans leur ville d’adoption. Il faut donc être fort et apporter des arguments de poids pour « emporter le morceau ».
C’est là où la ville de Marseille a spectaculairement développé ses atouts ces dernières années. J’ai organisé les Journées Franco-italiennes de Chimie en 2012. Il a fallu un peu de persuasion et de bonnes paroles pour convaincre nos collègues italiens de venir à Marseille. Résultat : ils ont été ravis et nombre sont revenus en 2013 pour l’année capitale.
Qu’attendez-vous du Bureau des Congrès de Marseille ?
Les personnes qui y travaillent sont remarquables de dévouement et débordent d’enthousiasme. C’est un atout quand on un petit coup de mou ou un moment de doute. Elles vous re-boostent…
Elles ont aussi tissé des liens très précieux avec les institutionnels locaux et régionaux, dont les scientifiques ne disposent pas toujours. C’est un atout supplémentaire. Les magnifiques plaquettes de présentation sont un autre aspect important pour le succès de l’opération séduction des personnes en charge de l’attribution des congrès.
Enfin, grâce à leur travail, elles donnent des arguments très forts pour convaincre les décideurs et faire venir les conférences…on croise les doigts !